BLACK ELK - Always A Six, Never A Nine (Crucial Blast) - 02/12/2008 @ 08h38
Je me plais à imaginer ne pas être le seul nostalgique à avoir les yeux qui brillent et le menton qui tremble dès que j’entends parler de formations ou de labels qui ont bercé ma jeunesse.
Lorsque j’ai lu la fiche descriptive de BLACK ELK, groupe nous venant de Portland, Oregon, j’avoue en avoir mouillé mon « patalon ». Am’ Rep’, Touch and Go, THE MELVINS, JESUS LIZARD, TAD sont autant de références utilisées pour décrire la musique de BLACK ELK. On n’est pas trop loin de la vérité… mais avec quelque chose en plus de parfaitement actuel, de fermement ancré dans notre époque.
Tout commence avec un riff que n’aurait certainement pas renié JESUS LIZARD, le son de guitare est super heavy mais pas au sens « metal » du terme… imaginez le son de guitare de TAD, une saturation poussée 3 crans au-dessus… vous n’êtes pas loin des guitares monstrueusement abrasives de cet album. Ceci dit, la production entière semble avoir été poussée à fond dans le rouge.
Musicalement, les morceaux sont construits de manière assez simple. Couplets, refrains, ponts, breaks et soli de guitare sont de la partie, mais l’organisation du truc à un je-ne-sais-quoi d’assez jouissif. Peut-être justement de par l’apparente facilité d’écoute. « Apparente » seulement car plusieurs « tours du proprio » seront nécessaires pour dompter la bête de par sa rugosité et ses idées foisonnantes (notez « The Brazen Bull 2 » et son intro Drone très SUNN o))) ).
Une voix complètement démente, décomplexée au possible qui nous rappelle inévitablement l’organe de David Yow dans sa puissance autant que dans son timbre. On a vu pire en terme de comparaison.
Les guitares se font tour à tour dissonantes et toutes en finesse (« Hospital » et ses guitounes aériennes). La basse est maousse, un son chaud et saturé qui pourrait nous rappeler les bonnes heures de BLACK FLAG ou des MELVINS (pour preuve le tubesque et méchamment addictif « Pig Crazy » et son riff vicieux).
Pourtant BLACK ELK ne fait pas que dans la défouraille punk et l’agressivité noise. Pour exemple, un morceau comme « She Pulled Machete » voit nos joyeux lurons se changer en cow-boys consanguins et dégénérés, abrutis par les substances et le whiskey frelaté.
« Brine », quant à lui, nous prouve qu’une respiration acoustique ne peut que contribuer à la diversité intrinsèque de ce type de galettes et, donc, à maintenir l’attention de l’auditeur intacte. D’autant qu’acoustique, il ne l’est que la première moitié du titre, la suite sera pure agression. A ranger aux côtés d’UNSANE ou de TODAY IS THE DAY pour sa méchanceté viscérale. La suite est du même acabit accrocheur et décomplexé (« Winter Formal » et son riff d’intro que BLUR aurait pu écrire, « Hold My Head » et sa seconde voix typée Riot grrrl). Du bon de A à Z !
J’ai beau réfléchir et essayer de lui trouver des faiblesses, cet album est parfait de bout en bout, extrême mais mélodique, complexe mais accrocheur. Terriblement captivant. Unique dans son côté noise nourri de hardcore, de sludge, drone et d’autres musiques impures.
Un disque ultra membré prompt à faire pâlir Rocco. De la Noise délivrée façon torgnole dans la cheutron et s'il nous « tient la tête », ça n’est certainement pas pour nous faire des mamours mais assurément pour nous ficher un vilain coup de boule.
"j’avoue en avoir mouillé mon « patalon »." ... faut pas se rendre incontinant pour si peu!!! :-)
le son sur myspace a l'air sympa.
encore un album à acquérir selon cette chronique. quand est-ce que tu m'invites chez toi à passer du temps pour écouter tout ça ;-)
juj Membre enregistré
Posté le: 02/12/2008 à 10h08 - (65063)
grosse déception - et un ripoff de JL de plus
Dixie Whiskey Membre enregistré
Posté le: 02/12/2008 à 10h37 - (65068)
Pas tout à fait d'accord avec toi juj, un ripoff pas vraiment, même si la filiation est plus que visible Black elk fait vraiment SON truc
kollapse IP:213.49.79.144 Invité
Posté le: 02/12/2008 à 14h17 - (65090)
Haha un rip off de JL, on aura tout entendu...La bande à Yow est certes une des influences de Black Elk mais ils en ont d'autres et cela n'empêche pas qu'ils font leur propre truc et que ce nouvel album est une grosse mandale. A conseiller fortement donc !
Dixie Whiskey Membre enregistré
Posté le: 02/12/2008 à 17h15 - (65097)
@Gaet - Noiseweb: bin quand tu veux mon ptit!!!
matthieu Membre enregistré
Posté le: 02/12/2008 à 19h03 - (65103)
Excellent !
Zepekegno Membre enregistré
Posté le: 02/12/2008 à 19h33 - (65104)
Hâte de l'écouter, leur 1er album m'avait mis la crête à l'envers...
juj Membre enregistré
Posté le: 03/12/2008 à 09h50 - (65126)
JL + Botch + toutes les petites touches qui vont bien au goût du jour, du 2.0 quoi
le premier était bien, pourtant
Dixie Whiskey Membre enregistré
Posté le: 03/12/2008 à 13h12 - (65150)
@juj: bin je crois qu'on arrivera pas à se mettre d'accord la dessus...pour moi un super bon skeud!
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Lorsque j’ai lu la fiche descriptive de BLACK ELK, groupe nous venant de Portland, Oregon, j’avoue en avoir mouillé mon « patalon ». Am’ Rep’, Touch and Go, THE MELVINS, JESUS LIZARD, TAD sont autant de références utilisées pour décrire la musique de BLACK ELK. On n’est pas trop loin de la vérité… mais avec quelque chose en plus de parfaitement actuel, de fermement ancré dans notre époque.
Tout commence avec un riff que n’aurait certainement pas renié JESUS LIZARD, le son de guitare est super heavy mais pas au sens « metal » du terme… imaginez le son de guitare de TAD, une saturation poussée 3 crans au-dessus… vous n’êtes pas loin des guitares monstrueusement abrasives de cet album. Ceci dit, la production entière semble avoir été poussée à fond dans le rouge.
Musicalement, les morceaux sont construits de manière assez simple. Couplets, refrains, ponts, breaks et soli de guitare sont de la partie, mais l’organisation du truc à un je-ne-sais-quoi d’assez jouissif. Peut-être justement de par l’apparente facilité d’écoute. « Apparente » seulement car plusieurs « tours du proprio » seront nécessaires pour dompter la bête de par sa rugosité et ses idées foisonnantes (notez « The Brazen Bull 2 » et son intro Drone très SUNN o))) ).
Une voix complètement démente, décomplexée au possible qui nous rappelle inévitablement l’organe de David Yow dans sa puissance autant que dans son timbre. On a vu pire en terme de comparaison.
Les guitares se font tour à tour dissonantes et toutes en finesse (« Hospital » et ses guitounes aériennes). La basse est maousse, un son chaud et saturé qui pourrait nous rappeler les bonnes heures de BLACK FLAG ou des MELVINS (pour preuve le tubesque et méchamment addictif « Pig Crazy » et son riff vicieux).
Pourtant BLACK ELK ne fait pas que dans la défouraille punk et l’agressivité noise. Pour exemple, un morceau comme « She Pulled Machete » voit nos joyeux lurons se changer en cow-boys consanguins et dégénérés, abrutis par les substances et le whiskey frelaté.
« Brine », quant à lui, nous prouve qu’une respiration acoustique ne peut que contribuer à la diversité intrinsèque de ce type de galettes et, donc, à maintenir l’attention de l’auditeur intacte. D’autant qu’acoustique, il ne l’est que la première moitié du titre, la suite sera pure agression. A ranger aux côtés d’UNSANE ou de TODAY IS THE DAY pour sa méchanceté viscérale. La suite est du même acabit accrocheur et décomplexé (« Winter Formal » et son riff d’intro que BLUR aurait pu écrire, « Hold My Head » et sa seconde voix typée Riot grrrl). Du bon de A à Z !
J’ai beau réfléchir et essayer de lui trouver des faiblesses, cet album est parfait de bout en bout, extrême mais mélodique, complexe mais accrocheur. Terriblement captivant. Unique dans son côté noise nourri de hardcore, de sludge, drone et d’autres musiques impures.
Un disque ultra membré prompt à faire pâlir Rocco. De la Noise délivrée façon torgnole dans la cheutron et s'il nous « tient la tête », ça n’est certainement pas pour nous faire des mamours mais assurément pour nous ficher un vilain coup de boule.
PLAY IT LOUD !!!!
Rédigé par : Dixie Whiskey | 16/20 | Nb de lectures : 11958